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Montauban Tatoueuse Electro-Hypersensiblee

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Electrosensible, cette tatoueuse fuit Montauban pour travailler

Fabienne Gatelet a déménagé son entreprise de Montauban à Labastide-du-Temple. La tatoueuse impute ce déplacement à des raisons médicales. Elle serait électrosensible : un mal non reconnu.

Déménager comme seule alternative aux ondes. Voilà le choix que Fabienne Gatelet, tatoueuse, a dû faire en début d'année quand elle s'est découverte électrosensible. Après des années de douleurs, de symptômes inexpliqués, cette ancienne Montalbanaise à fait ses valises avec son compagnon pour fuir les ondes et l'électricité ambiante qui règnent en ville. Plus que son foyer, c'est également son entreprise qu'elle a dû déplacer à Labastide-du-Temple. Un changement de vie.

Labastide-du-Temple plutôt que Montauban

C'est le 9 octobre 2017 que Fabienne Gatelet se découvre électrosensible. «Cela a mis sept ans à définir ce que j'avais. Les médecins me disaient dépressive. J'ai vachement l'air dépressive ! J'ai fait des IRM, scanners et autres de la tête aux pieds, dans tous les sens. Mais à part me dire que j'étais un phénomène, rien.» Tout s'enchaîne ensuite pour Fabienne. «Je suis allé faire des analyses sur Paris. Mon cerveau serait mal oxygéné, à hauteur de 40 % en moins par rapport à la norme.» Mais actuellement, pas de statut de maladie pour ceux qui seraient électrosensibles (lire plus bas). C'est donc à ses frais et d'elle-même, avec son compagnon, qu'elle décide de tout quitter à Montauban pour chercher du répit dans un village. C'est en mai, après un départ précipité de la ville, qu'elle rouvre son salon, Le 147 by Fafe et Stef, à Labastide-du-Temple, le plus possible à l'écart des nuisances pour elle

Une antenne à 440 mètres

«La première antenne, quand nous sommes arrivés, était à 2 km. À Villebourbon, il y avait trois antennes autour. Juste en regardant les réseaux wifi des environs, il y en avait huit.» Afin de se prémunir des ondes et de l'électricité, chez elle, tous les câbles et toute l'électronique sont blindés. La seule façon pour cette tatoueuse de continuer à exercer son métier. «Si je pouvais, je l'aurai fait pour toute la maison mais… Cela a un coût.» Résultat, le salon de tatouage est probablement l'endroit le plus isolé de sa maison des ondes électromagnétiques qu'elle craint. Pour tatouer, son outil de travail devient également son ennemi. Mais Fabienne s'est adaptée. «Nous avons rallongé les câbles et ils sont blindés. Résultat, je ne suis pas à côté de l'alimentation. Je ne sens qu'une faible gêne grâce à cela.»

Mais depuis septembre, la tatoueuse fait face à un nouveau problème comme son compagnon l'indique sur les réseaux sociaux : une antenne relais a été installée à 440 mètres de sa maison. «J'avais appelé la mairie avant d'acheter. Dès qu'elle sera activée, tout recommencera comme à Montauban. Donc, soit c'est la guerre, mais seule je n'y arrivais pas, soit je quitte cet endroit pour sauvegarder ma santé.» Depuis, Fabienne Gatelet a lancé une pétition en ligne qui a déjà recueilli 724 signataires pour enlever l'antenne-relais. Une association pour sensibiliser sur ce «mal moderne» est également en voie de création.

Des symptômes reconnus sans le statut de maladie

Fin mars, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) a reconnu la réalité des symptômes des personnes qui se disent électrosensibles. Un premier pas vers la compréhension de ces gens en souffrance bien qu'«aucune preuve expérimentale solide ne permet actuellement d'établir un lien de causalité entre l'exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes décrits». Ainsi l'électrosensibilité n'est pas considérée comme une maladie mais comme une intolérance environnementale idiopathique attribuée aux champs électromagnétiques pendant que les recherches se poursuivent.


Date de création : 31/12/2018 18:45
Dernière modification : 05/01/2019 10:10
Catégorie : Témoignages - Presse
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